FROZEN FRONTIER / FRONTIÈRE GLACÉE - New Winter Carnival Exhibit at Curiosity Clothing!

Frontière Glacée sera en exposition dans la fenêtre de Curiosity Clothing & Gifts du 19 janvier jusqu’au 2 février, 2024.

Frozen Frontier will be on display in the Curiosity Clothing & Gifts window from January 19th until February 2nd, 2024.

Cette exposition était recherchée et écrite par Amynte Eygun, stagiaire des collections

This exhibit was researched and written by Amynte Eygun, Collections Intern

 

Le début…

Rossland a eu son premier carnaval d’hiver en février 1898, inspiré directement des carnavals d’hiver à Montréal et à Québec. Ces célébrations de mi-hiver encourageaient le développement des sports d'hiver et de l'intérêt pour le nouveau pays du Canada. Le premier carnaval d’hiver au Canada s’est déroulé en 1883, à Montréal et les sports principaux étaient la raquette de neige, la luge, des courses de traîneau et le grand spectacle des châteaux de glace. Rossland a vite suivi avec leur propre carnaval et les Franco-Canadiens de Rossland étaient directement impliqués avec la planification, spécifiquement avec le sport de raquette. 

Beginnings…

Rossland held its inaugural Winter Carnival in February of 1898, largely inspired by the winter carnivals of Montréal and Québec City. These mid-winter celebrations aimed to encourage the development of winter sports and garner interest in the new country of Canada. The first winter carnival in the country was held in Montréal in 1883. It featured sports like snowshoeing, tobogganing, sleigh racing, and the spectacle of the famous ice palaces. Rossland was quick to follow with its own winter carnival, and French-Canadian Rosslanders were involved in the planning, especially when it came to the sport of snowshoeing.

 

Le début des carnavals d’hiver

Quelle est la raison de l’influence franco-canadienne sur le sport de raquette à la fin du 19e siècle? L’histoire commence aussitôt que 1603, quand l’explorateur français Samuel de Champlain est arrivé sur la côte est du Canada. Les raquettes étaient développées et utilisées par les populations autochtones, une méthode de déplacement très pratique pour l’hiver nord-américain.Faire de la raquette était une habilité utilitaire pour les Franco-Canadiens pendant la fin du 18e jusqu'au début du 19e siècle. De plus, cette manière de transport était centrale à la colonisation de la Nouvelle-France. Arrivée à la fin du 19e siècle, la raquette était un passe-temps amusant, avec des clubs de raquette qui surgissent autour du Québec. En 1885, il y avait 25 clubs de raquette uniquement à Montréal. Ce qui démarquait les clubs de raquette franco-canadiens étaient leurs uniformes traditionnels et leurs activités comme l’attaque du fort de glace. Ces deux traditions étaient emmenées jusqu'à Rossland par les Franco-Canadiens !

Origins of Winter Carnival

Why did French Canadians have such an influence on snowshoeing in the late 19th century? This history goes back as early as 1603 when French explorer Samuel de Champlain arrived on the eastern coast of Canada. Snowshoes had already been in use and perfected by the Indigenous populations, allowing them to stay mobile in the winter. Snowshoeing was a utilitarian skill for most French Canadians during the late eighteenth and early nineteenth centuries and was pivotal to the colonization of New France. By the late nineteenth century, snowshoeing had become a fun pastime for French Canadians, with snowshoe clubs popping up all over the province of Québec. By 1885, there were 25 snowshoe clubs in Montréal alone. What made French-Canadian snowshoe clubs recognizable were their uniforms and traditions such as “storming the fort” - both elements introduced to Rossland by French-Canadians!

 

Les fondateurs du club de raquette 

Arrivé à la fin du 19e siècle, la prospection et les mines étaient d’une grande importance, donc la communauté était constituée d'une majorité d’hommes qui travaillaient. Trois hommes particuliers, Joseph Stephen Deschamps, Charles Octave Lalonde et Eugène Croteau, ont initié la popularité des raquettes de neige dans les environs. En utilisant leurs connaissances des carnavals d’hiver de Montréal et de Québec, ainsi que la tradition de raquettes de neige, ils étaient parmi les premiers à développer le carnaval d’hiver de Rossland. De plus, ils étaient les membres fondateurs du club de raquette, inspiré directement des clubs de raquettes qui avaient été développés dans l’est du Canada. Ces trois hommes étaient membres fondateurs du club de raquette, dans cette photo du club,  Lalonde et Deschamps sont présentés 6e et 7e en partant de la droite au dernier rang !

Snowshoe Club Founders

In late nineteenth century Rossland, prospecting and mining were of the utmost importance, and the community was mostly working-aged men. Three in particular, Joseph Stephen Deschamps, Charles Octave Lalonde, and Eugene Croteau initiated the snowshoe craze. Using their knowledge of the Montréal and Québec City winter carnivals and the tradition of snowshoeing, they were instrumental in developing key activities within the Rossland Winter Carnival. These three men were also the founding members of the Rossland Snowshoe Club. In this photo of the snowshoe club, Lalonde and Deschamps are featured 6th and 7th from the right in the back row! 

Rossland snow shoe club, late 1890s. Notable characters in this photo include John Kirkup (5th from the right, back row) C.O Lalonde (6th from the right, back row) and J.S Deschamps (7th from the right, back row)

 

Joseph Stephen Deschamps

Né en 1867 à Saint Isidore en Ontario, Deschamps est venu à Rossland en 1897 à l'âge de 30 ans. Il a ouvert une scierie à proximité de la ville avec Louis Blue et il est vite devenu bien connu dans la ville de mines. Deschamps était brièvement maire de Rossland en 1913, et a siégé plusieurs comités pour le carnaval d’hiver pour la majorité des premières années du carnaval. Quand il meurt en 1922, Rossland a pleuré la perte d’un de ces fondateurs de la ville. La mémoire de Deschamps continue avec le carnaval d'hiver, ainsi qu'étant un des premiers à introduire les raquettes de neige comme un sport aux habitants de Rossland.

Born in 1867 in Saint Isidore, Ontario, Deschamps came to Rossland in 1897 at the age of 30. Opening a sawmill in the area with Louis Blue, he quickly became well-known in our small boom town. Deschamps was briefly mayor of Rossland in 1913 and sat on various committees for the winter carnival for much of its early history. Upon his death in 1922, Rossland mourned the loss of one of the founders of the city we know today. His legacy lives on through the annual Rossland Winter Carnival and introduction of snowshoeing as a sport to Rosslanders.

 

Charles Octave Lalonde

Born in 1862 in Québec, Lalonde arrived in Rossland in 1895 at 33 years old. He worked as a business owner and shoe salesman out of the Lalonde/Rodier Block on Columbia Ave (west of the Library). Lalonde was very involved in the development of Rossland. He was a driving force for establishing a school and was elected as the first chairman of the newly created school board. In 1898, he served as an alderman; in 1901, Lalonde was elected mayor. Lalonde and his family were heavily involved in snowshoeing during the winter carnival. His children Nina, Octave, and Gaston Lalonde participated as whipper-ins and buglers and were even captured in the winter carnival brochures!


Né en 1862 au Québec, Lalonde est arrivée à Rossland en 1895 à l'âge de 33 ans. Il était vendeur de chaussures, il avait son magasin au bloc Rodier/Lalonde situé sur l’avenue Columbia, (à la gauche de la bibliothèque). Lalonde était très impliqué dans le développement de Rossland, étant une force décisive pour l'établissement d’une école primaire. Il était élu président du nouveau conseil scolaire. En 1898 il a servi comme échevin et en 1901 Lalonde est élu maire. Lalonde et sa famille étaient très impliquées dans le sport de raquette pendant le carnaval d’hiver, même ses enfants, Nina, Octave et Gaston participaient aux courses et avec l’organisation. Ils étaient même en vedette dans la brochure du carnaval !

 

 Eugene Croteau

 Né en 1862 à Lévin au Québec, Croteau était habitant de Rossland très brièvement au début du 20e siècle. Pas grand-chose est connu sur cet homme mystérieux et il n’a pas passé très longtemps à Rossland, il est parti s’installer dans la Vallée de Comox avant 1917. Pendant son temps minime à Rossland, il a participé dans le développement du club de raquette. En 1904, Croteau s’est promené dans les rues de Rossland en uniforme de raquette pour promouvoir le club et le carnaval d’hiver. 

Born in 1862 in Lévin, Québec, Croteau was a brief inhabitant of Rossland. Not much is known about the elusive Croteau, and he did not spend very long in Rossland, having relocated to the Comox Valley by 1917. However, during his very short tenure in Rossland, he participated in the development of the snowshoe club. In 1904, Croteau paraded through the streets of Rossland in full classic snowshoer uniform to promote the club and the winter carnival.

Eugene Croteau at his camp on Croteau Lake, mid 20th century

 

 Les uniformes du club de raquette

Les uniformes du club de raquette étaient central au sport et représentait la culture française, métis et autochtone. En effet, les uniformes étaient un facteur définitif des clubs de raquette au Québec et plus tard dans l’est du Canada. L’uniforme classique porté par les clubs de raquettes au Québec consistait d’un manteau épais blanc orné de boutons. Le pantalon était du même matériel que le manteau et ils avaient des chaussettes hautes. Comme chaussures, des bottes. Sur la tête, ils portaient des tuques rouges ou bleues ornées d’un pompon et autour de la taille, une ceinture. La ceinture à des origines mélangées, d’une partie le motif chevron vient de l’ouest de la France, la région nantaise et la pratique de tissage fait aussi référence aux pratiques autochtones. La ceinture est donc symbole des cultures françaises et autochtones, ainsi que le développement de la Nouvelle-France.  Les uniformes assurent non seulement que les raquetteurs restaient bien au chaud, mais la couleur vive de la tuque et de la ceinture était facile à apercevoir dans les conditions éblouissantes de neige. Avec la création des clubs de raquettes dans l’est du Canada et éventuellement dans l’ouest, les uniformes sont devenus une représentation de la culture Franco-Canadienne, du sport de raquette et des sports hivernaux. Aujourd'hui, on peut apercevoir des éléments distinctifs de l’uniforme dans les habits traditionnels Franco-Canadiens et on peut reconnaître la tuque à pompon et la ceinture fléchée sur la mascotte bien connue du carnaval d’hiver du Québec ; Bonhomme!

Snowshoe Club Uniforms

The uniforms for the snowshoe club were central to the sport and represented French, First Nations culture. In fact, uniforms were a defining factor of snowshoe clubs in Quebec and later across Canada. The classic uniform worn by Quebecois snowshoe clubs was a white or cream-coloured blanket coat with buttons across the front, pants in the same material and style as the coat, high red or blue socks, and boots. The coat usually had some sort of striped embroidery on the hems, in red, white, or blue. On their heads, they wore distinctive red or blue toques with a long tassel, and around their waists, a colourful belt. The belt had a layered meaning; the chevron design originates from the Nantes region in western France, and the practice of making scarves was also an Indigenous tradition. It is a unique representation of the mix of the two cultures and the development of New France. Fundamentally, these uniforms ensured snowshoers stayed warm, but the colourful toque and arrow sash were also recognizable and could easily be seen in snowy conditions. With the creation of snowshoe clubs throughout Canada, these uniforms became a representation of snowshoeing and the intersection of French and Indigenous cultures. Today, we can still see elements of the distinct uniform in traditional French-Canadian winter dress. We also recognize the tasselled toque and arrow sash on Quebec’s famous winter carnival mascot: Bonhomme!

 

L’influence Franco-Canadienne à Rossland

Avant l’incorporation de Rossland comme ville, les Franco-Canadiens étaient établis et tenaient des positions de pouvoir dans la communauté. Des individus comme Deschamps et Lalonde ont laissé leur marque dans la ville en étant échevins, président de groupes, dirigeants et maires. Leur influence est encore reflecteé aujourd’hui avec le carnaval d’hiver qui continue, une célébration qui n'aurait pas été possible sans leur organisation et leur détermination de faire de Rossland le paradis d’hiver d'aujourd'hui !

La communauté francophone à Rossland est encore une minorité, mais il y a des associations et des conseils qui se dévouent à garder la culture et la langue française vivantes dans l’ouest du Canada. Rossland a beaucoup de chance d’avoir une école francophone, l’Ecole des Sept-Sommets, qui enseigne aux nouvelles générations l’importance de l'éducation bilingue. L’Association Francophone des Kootenays Ouest (AFKO) promeut la langue française et la culture francophone dans la région. 

French-Canadian Influence in Rossland

Since before the incorporation of Rossland, French Canadians have been established and held positions of authority in the community. Individuals like Deschamps and Lalonde made their marks on the town as aldermen, chairmen, leaders, and mayors. Their influence can still be seen in today's winter carnival. This event would not have been possible without their organization and determination to make Rossland the winter sports wonderland it is today!

While the French community in Rossland remains a minority, several organizations and boards devote themselves to keeping the Francophone culture and language alive in Western Canada. Rossland is fortunate enough to have a French school, l’École des Sept-Sommets, and the West Kootenays Francophone Association (AFKO) also works towards promoting the French language and culture in the region.

The goal of this exhibit was to present the influence that French Canadians have had on the development of winter sports and the winter carnival in Rossland. While the West Kootenays and Rossland are anglophone, French Canadians have always lived, worked and played alongside their English counterparts in the area. French Canadians were the first to initiate winter carnivals in Canada, as well as being among the first to develop snowshoeing as a competitive sport. The adoption of the snowshoe club uniform in Rossland is central to the francophone influence because the uniform itself is a statement of French and Métis pride. The white coat, tasselled toque and especially the chevron belt are uniform elements we still see today in traditional French-Canadian winter dress!

Being French-Canadian myself, I was excited to be able to represent the impact fellow francophones have had on Rossland’s culture, and how some of those traditions are still upheld today! Winter Carnival is one of Rossland’s favourite celebrations of the year, and we can thank French Canadians for the initial development of these mid-winter celebrations back in the early 1880s in Quebec. French Rosslanders impacted more than just winter sports and celebrations, some French-Canadian Rosslanders amassed influence, Lalonde and Deschamps specifically as mayors and aldermen. French names can also be seen around Rossland and through its history (the Le Roi mine is a prime example of a French name that has become directly related to Rossland !)The exhibit is presented in both English and French, allowing for equal reading accessibility for anglophones and francophones alike. 

Le but de cette exposition était de présenter l’influence des Franco-Canadiens sur le développement des sports d’hiver et sur le carnaval d’hiver à Rossland. Les Kootenays de l’ouest et Rossland sont des endroits anglophones, mais les Franco-Canadiens ont toujours vécu, travaillé et joué ici avec leurs homologues anglais. Ils étaient les premiers à initier les carnavals d’hiver au Canada, ainsi qu'étant parmi les premiers à développer les raquettes comme un sport. L’adoption de l’uniforme du club de raquette à Rossland est centrale à l'influence francophone, puisque l’uniforme est une représentation des cultures françaises, métis, et autochtones. Le manteau blanc, la tuque a pompon et la ceinture sont des éléments de l’uniforme qu’on reconnais aujourd'hui avec le costume traditionnel Franco-Canadien!

Étant Franco-Canadienne, j'avais hâte de pouvoir représenter l’impact des francophones sur la culture à Rossland, et sur les traditions qui existent encore aujourd'hui ! Le carnaval d’hiver est une des célébrations préférées de l'année pour la ville et on peut remercier les franco-canadiens pour le développement initial des célébrations mi-hiver au début des années 1880 au Québec. Les francophones de Rossland ont non seulement eu un impact sur les célébrations et les sports d’hiver, mais aussi sur le développement de la ville d’or,  spécifiquement Lalonde et Deschamps qui ont servi comme maires et échevins. De nos jours, des noms français peuvent encore être aperçus dans Rossland, un exemple de cela est la mine bien connue Le Roi - un nom français! Cette exposition est présentée en anglais et en français, pour permettre l'accessibilité de lecture pour les anglophones et les francophones. 

 
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